J’imagine que mon travail, du fait d’une certaine diversification des expériences plastiques, peut offrir au spectateur un sentiment que je décrirai avec «mon français» par le mot « vague ».
Ainsi, ce mot reflète, à mon sens, le contexte particulier dans lequel je créé des œuvres depuis mon arrivée en France il y a 12 ans.
L’éloignement, la curiosité, la nécessité de se soustraire à certains codes de mon apprentissage et du marché de l’Art en Chine ainsi que celle de vouloir trouver un compromis entre l’Orient et l’Occident (ou comment choisir entre manger avec des baguettes ou avec une fourchette et un couteau) m’obligent sans doute à expérimenter et, ainsi, tenter de traduire une « logique de sensation » en peinture.
C’était excitant d’être là, en France, en Europe. Les musées dont j’admire les œuvres étaient enfin accessibles et l’Art Contemporain dont je pensais tout de même avoir plus que des notions, bousculait l’expérience acquise des 10 années précédentes.