Après avoir obtenu en Chine, en 2001, une maîtrise d’Arts Plastiques, il poursuit ses études en France, où il vit aujourd’hui, et obtient en 2005, le DNSEP à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Marseille.
Depuis 2003, il a participé à de nombreuses expositions collectives et personnelles, en France (Paris, Strasbourg, Marseille) et à l’étranger (Beijing,Shanghaï, Chengdu (Chine), Dubaï (Emirats Arabes Unis), New York (USA), Allemagne, Gambie).
En 2007, il remporte le 2è prix et le Prix du Public, décernés par la Fondation de France lors du concours « Regards de Provence » au Palais des Arts de Marseille.
Le tableau… comme une tension supportable
Il y a un certain plaisir à observer les contorsions ludiques et les gymnastiques maladroites d’un ours en peluche, déposé ou abandonné.
Dans la peinture de Feng Ge, il ne s’agit pas de transcrire ces observations. Peut-être qu’au moment où la peinture liquide trace une verticale en coulant, Feng observe le dessin qui se fait seul. Ses tableaux sont réalisés dans une gestuelle ample, souvent très physique.
Les grandes mains peintes sur fond de lumière occupent un espace de lévitation sans aucun prolongement morphologique. Souvent par couple, et malgré leur taille, elles ne semblent pas menaçantes. Elles sont pleines de symboles. Les gestes de la peinture de Feng Ge s’approprient des sujets et en font des formes.
Feng est très concerné par la question de l’énergie de la pensée et des gestes et de leur achèvement pictural. Cette énergie demeure dans cet entre-deux, du geste et du résultat peint qui se fige. Elle nous parle aussi du vide, du provisoire et du plein.